Autoportrait Man Ray
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Man Ray et Gert Jonkers

Le 18 septembre 1999, jour de mon anniversaire, mes collègues m’ont offert l’autobiographie de Man Ray traduite en néerlandais : Belicht Geheugen. Je le sais parce qu’il y a ce mot sur la page de titre : « De la part de mes collègues, 18/09/99 » Et il s’agit de mon écriture. Je n’ai pas lu le livre. Étant donné le contexte actuel, on pourrait se dire que j’ai tout le temps de lire. Et c’est vrai, mais il me manque la concentration. Alors lire les 170 000 mots écrits par Man Ray me semble improbable. Des biographies de photographes que je n’ai pas ouvertes, il y en a d’autres sur mes étagères, comme l’autobiographie d’Helmut Newton ou le livre (prétendument salace) de Jack Fritscher sur Robert Mapplethorpe. Au temps pour moi. Si j’avais lu l’autobiographie de Man Ray, je saurais probablement qu’il se considérait davantage comme un peintre que comme un photographe, et sûrement plus comme un artiste que comme un photographe de mode. Si je sais cela, c’est parce que j’ai lu un bref article à ce sujet (Man Ray à la Galerie Di Donna, par Donald Kuspit, Artforum International, fév. 2020, p. 198). Car, voyez-vous, je lis encore des magazines. Et je regarde encore des photos comme celles de Man Ray qui me déconcertent par leur caractère extraordinaire.

Gert Jonkers, auteur, éditeur et journaliste

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