Exposition L'âge d'or de la peinture anglaise jusqu'au 16 février 2020
Bien qu’animés d’une même ambition, Reynolds et Gainsborough poursuivent une trajectoire et des objectifs artistiques très différents l’un de l’autre. Reynolds établit très tôt sa renommée à Londres auprès d’une élite alors que Gainsborough commence sa carrière auprès d’une clientèle plus modeste dans les comtés du Suffolk et de l’Essex.
Dans les portraits, Reynolds flatte par un jeu de références savantes, Gainsborough insuffle la vie avec brio. En 1768, les deux peintres comptent parmi les membres fondateurs de la Royal Academy. Mais leurs rapports avec l’institution les opposent.
Reynolds, reconnu comme un chef de file, en devient le premier président et y exprime ses théories dans des discours très construits. Gainsborough quant à lui se tient à distance, affiche un certain dédain pour les prétentions intellectuelles et ne fait part de ses points de vue sur l’art que de manière informelle dans sa correspondance avec quelques intimes. Tous deux vouent cependant une même admiration à Anton Van Dyck qui fit carrière en Angleterre au XVIIe siècle.
Ils partagent aussi un goût pour l’expérimentation technique et travaillent la couche picturale en jouant sur des effets de texture expressifs, grumeleux chez Reynolds, fluides chez Gainsborough.
Légendes : à gauche, Joshua Reynolds, Lady Bampflylde, à droite: Thomas Gainsborough, Lady Tate-Dudley, Londres, Tate © Tate, London 2019
Exposition L'âge d'or de la peinture anglaise. De Reynolds à Turner. Jusqu'au 16 février 2020