Peinture

L’Amende honorable

Ce « noble tableau » a fasciné les critiques new-yorkais, qui regrettèrent en 1887 qu’il doive retourner en Europe pour retrouver sa place dans la collection du marchand écossais James Duncan1. Parmi les admirateurs américains se trouvait John G. Johnson, qui le cocha dans son catalogue et l’acheta plus tard pour la Wilstach Gallery à Philadelphie. Inspirée de Melmoth le vagabond, conte gothique populaire datant de 1820, la toile décrit une scène fantastique imaginaire qui se passe au XVIe siècle dans le palais de justice de Rouen, où un moine est traîné devant l’évêque de Madrid et insulté pour s’être rebellé contre ses ordres. Ayant d’abord appartenu à Ferdinand Philippe, duc d’Orléans, le tableau a eu plusieurs propriétaires avant que Durand-Ruel ne l’achète en partenariat avec Brame en 1868 et ne le vende le 4 novembre de cette même année pour 20 000 francs à Edward Herriman, homme d’affaires de Brooklyn qui devait finir sa vie à Rome. Herriman rendit la toile à Durand-Ruel avant mars 1870, date où elle fut mise aux enchères sans succès lors de la vente Edwards. Elle fut ensuite exposée dans la galerie Durand-Ruel, avant d’être achetée par James Duncan vers 1873.

 

1. The Studio, juillet 1887, p. 2.

 

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