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Le Musée du Luxembourg invite ... Stéphane Bern !

Dans l'expo Rubens. Portraits princiers

Le portrait de cour d’avant et d’aujourd’hui : comment a-t-il évolué ?

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Le Portrait de cour d’avant obéissait à des codes très stricts car il fallait mettre de la majesté et de la puissance en toutes choses : les tenues, le rideau en fond, l’horizon, le manteau de cour, le bâton de commandement, les grands cordons… Les peintres avaient une tâche très difficile car ils étaient pris entre l’obligation de séduction et l’obligation de ressemblance. Mais aujourd’hui, on a cassé les codes, on a brisé les chaînes. Regardez Lucian Freud avec le portrait de la Reine Elisabeth II d’Angleterre ou encore Manolo Valdès avec celui du Roi d’Espagne (ci-contre), ça n’a plus rien à voir ! Ces personnalités sont tellement dans l’image, on les connait tellement par les photos dans la presse et les réseaux sociaux qu’ils n’ont plus besoin d’être ressemblants sur leur portrait de cour. Juste un détail, une silhouette suffit à évoquer tel ou tel personnage. Les portraits de cour d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les portraits d’autrefois et leur utilité est toute autre. Les tableaux vont directement maintenant dans les musées, les écoles, académie, ambassade.  
 
 
 
 
Aujourd’hui, le portrait officiel du Président est une photographie*. C’est le Portrait de cour d’aujourd’hui ?  Décryptage  
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On peut bien sûr décrypter tous les présidents au travers des portraits officiels qui sont réalisés.
Sur la photographie officielle d’Emmanuel Macron, la fenêtre est grande ouverte avec la notion d’ouverture vers l’extérieur, aucun enfermement. La tenue est à la fois sobre, mais aussi très juvénile (c’est l’un des rares présidents qui peut fermer sa veste !). Il y a les deux drapeaux obligatoires, français et européens. L’horloge indique la maîtrise du temps. Il y a un livre ouvert, car un président français est toujours l’homme du livre. Le coq sur la droite du Président symbolise la Gaule avec cette association flatteuse qu’on connait. Le regard est très puissant et perçant. Le photographe a forcé les ombres du visage pour mettre en avant un menton volontaire. Un sourire s’ébauche, qui reflète sa personnalité.  Je trouve intéressant d’avoir fait ce portrait dans son bureau présidentiel : c’est un homme au travail que l'on voit. 
 
 
 
 
 
Et d’où vient cette passion pour les châteaux, les églises, les familles royales ? A 16 ans, vous travailliez déjà au Château de Versailles comme hôte d’accueil, n’est-ce pas ?
On m’a initié très tôt à la beauté, à l’harmonie et aux expositions. Je découvrais cette vie incroyable dans les châteaux et les musées et j’étais transporté dans un univers merveilleux. J’étais un stakhanoviste : il fallait tout voir, tout visiter, les églises, les monuments, les châteaux ! Et dès 8/10 ans, je créais même des itinéraires culturels pour mes parents. Donc, à 16 ans, quand il a fallu que je trouve un job d’été pour payer mes vacances, je me suis présenté tout naturellement au château de Versailles et j’y ai travaillé pendant les vacances scolaires. J’ai adoré avoir les clés du Château, traverser les grands appartements, avoir la galerie des Glaces pour moi tout seul et redescendre prendre mon service au pied de l’escalier de la Reine car à l’époque, c’est là que commençaient les visites guidées. Quand, aujourd’hui, je fais les tournages de Secrets d’histoire dans ces lieux et que je suis à nouveau seul, j’ai l’impression que mon rêve d’enfant s’est réalisé ! C’est merveilleux. Et puis, ma passion est devenue très vite l’Histoire, surtout avec les récits de guerre de mon grand-père luxembourgeois. 
 
 
 
 
Enfant, vous accrochiez quel poster dans votre chambre ? 
Mes parents se sont inquiétés pour moi car j’avais des posters de Juan Carlos et ensuite du Grand-Duc de Luxembourg ! C’était moins glamour que Bob Morane, je sais, c’est très bizarre. Mes parents se demandaient comment j’allais grandir. Et puis finalement… Cela ne s’est pas trop mal passé, n’est-ce pas ? 
 
 
 
 
image004.jpgPortraits de cour, par Stéphane Bern et Franck Ferrand. 
Disponible à la librairie-boutique du musée du Luxembourg jusqu’au 14 janvier 2017 (19 Rue de Vaugirard, 75006 Paris)
 
 
Découvrez Stéphane Bern en vidéo avec ses explications sur les portraits de Louis XIII et Marie de Médicis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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