Man Ray arrive à Paris au tout début d’une période particulière, que l’on a appelée par la suite « Les Années folles », et qui correspond à peu près aux années 1920. Très éprouvée par la Première Guerre mondiale, la société française connaît un moment d’ouverture qui s’avère très favorable aux arts.
Séduit par le milieu mondain, actif et ouvert, du Paris de l’après-guerre, Man Ray s’en imprègne. Ses amis artistes lui demandent bientôt de photographier leurs œuvres pour en garder une trace. Petit à petit, Man Ray se met à réaliser un portrait de l’artiste à la fin de chaque séance de prise de vue. C’est ainsi qu’il commence à être reconnu comme portraitiste et qu’une foule mondaine se presse pour se faire photographier dans l’atelier qu’il a installé rue Campagne-Premières.
Les femmes du monde qu’il photographie (Marie-Laure de Noailles, la marquise Casati, la Comtesse Etienne de Beaumont…) et les riches étrangères (comme Peggy Guggenheim (ci-contre) ou Nancy Cunard) en séjour à Paris sont les premières ambassadrices de la mode. Leurs portraits sont autant réalisés pour des usages privés que pour alimenter la chronique mondaine des magazines.
Suite aux annonces gouvernementales, l’exposition Man Ray et la mode qui a ouvert le 23 septembre au Musée du Luxembourg, ferme ses portes jusqu’à nouvel ordre.