Allégorie du sommeil The British Museum, Londres, Dist. RMN-Grand Palais / The Trustees of the British Museum
Allégorie du sommeil
Dessin

Allégorie du sommeil

Mère du sommeil et des songes, la nuit est profondément ambivalente. Elle ouvre un espace et un temps d’inquiétude, voire de terreur ; mais elle apaise aussi et invite au recueillement. A la fin du XVIe siècle, Cesare Ripa se souvient de la puissance redoutable que lui conférait l’Antiquité, lorsqu’il la décrit dans son Iconologia comme « une femme vêtue d’un manteau bleu constellé, avec deux grandes ailes déployées dans le dos ; sa carnation est sombre, son front orné d’une couronne de pavots ; dans les bras, elle porte deux enfants endormis, à droite un enfant blanc (le Sommeil), à gauche un enfant noir (la Mort)… » 

De fait, Hésiode disait de Nyx (l’Obscurité primordiale) qu’elle avait connu Thanatos (la Mort) ainsi qu’Hypnos (le Sommeil), et selon Ovide elle était mère des Furies.  A peine moins inquiétante, et tributaire cette fois de Jérôme Bosch, est l’allégorie de Battista Dossi figurant la Nuit comme une majestueuse femme endormie, à côté de monstres qu’éclaire un château en flammes…

 

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