Peinture

La fenêtre ouverte à Collioure

Considéré comme l’un des hauts lieux du Fauvisme, le Havre et son port deviennent, après 1905, les sujets de prédilection des peintres Braque, Dufy, Friesz ou Marquet.

 

LE SALON D’AUTOMNE

Le Salon d’Automne a été créé en 1903 au Petit Palais par le belge Franz Jourdain, architecte, homme de lettres et grand amateur d’art et par ses amis Eugène Carrière, G. Desvallières, Guimard, Félix Valloton et Vuillard. Une année après, le salon déménage pour le Grand Palais, où sont exposés Cézanne, Redon, Renoir. Tous les arts sont représentés peintures, dessins, sculptures, arts décoratifs, photographie …

Le scandale éclate en 1905 avec la fameuse salle VII annoncée comme l’un des temps forts du salon. Y étaient regroupées des œuvres très colorées de Matisse, Manguin, Camoin, Derain et Vlaminck autour de deux marbres blanc de Marque. 

Le contraste entre les toiles aux couleurs vives et le marbre blanc interpelle les spectateurs, notamment le critique d’art Louis Vauxcelles qui parla de « Donatello chez les Fauves ». Le mot est lâché et se transforme en « cage aux fauves ». Le fauvisme est lancé.

Parmi toutes les associations de province tournées vers l’art moderne, celle du Havre était vraiment la plus orientée vers les fauves. Comme pour Rouen et l’impressionnisme, le Havre est vite associé au fauvisme avec pour figures emblématiques Braque, Friesz, Dufy ou Marquet qui participent au Salon d’automne. Fascinés par cette libération de la couleur, les havrais furent d’ailleurs les premiers collectionneurs français de peintures fauves : Dussueil a acheté La plage Rouge et Vue de Collioure de Matisse et Van der Velde La fenêtre ouverte.

 

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