Abandonnés à la pesanteur du sommeil, hommes et femmes voient s’ouvrir une autre scène : la puissance démonique du rêve les fait entrer dans un monde nouveau, dans un ailleurs insituable où ils se dédoublent, où l’ordre naturel des choses est rompu, où abondent les métamorphoses et les merveilles.
Etat propice à l’inspiration créatrice : dans l’Apollon endormi de Lorenzo Lotto, c’est quand le dieu solaire s’assoupit que dansent les muses. L’espace du sommeil et du rêve apparait ainsi comme celui de la « fureur poétique ».