Livre

Métamorphoses d’Ovide

Au centre des préoccupations nouvelles des humanistes qui redécouvrent avec passion l’Antiquité, les légendes et la mythologie inspirent de nouveaux sujets profanes qui connaitront un grand succès à partir du XVIe siècle. Alors que ce type d’iconographie est encore assez marginal dans la peinture, Cima est l’un des premiers à Venise à s’y essayer. Dans ce domaine, ses toiles, ne sont pas encore des œuvres de chevalet indépendantes, mais des panneaux destinés à décorer du mobilier comme les cassoni (coffres de mariage).

Dans la première moitié du XVe siècle, Venise était restée un peu retrait de la Renaissance qui commençait à se répandre en Italie. Ce mouvement culturel fondé sur un retour aux sources et aux modèles antiques, se développa si bien dans la seconde moitié du XVe siècle que Venise finit par devenir un des grands pôles intellectuels et artistiques d’Italie.

La culture humaniste y était des plus vivaces, grâce à de grands lettrés tels qu’Ermolao Barbaro, Bernardo Bembo, ou encore le cardinal Besarion qui légua à la République de Venise sa collection de manuscrits. La ville devint en outre avec le développement de l’imprimerie le premier centre de production du livre en Europe. Aldo Manuzio, arrivé dans la ville en 1490, y fonda une maison d’édition qui contribua à diffuser les classiques grecs et latins.

Peu à peu les textes antiques, remis à l’honneur, inspirent aux artistes de nouveaux sujets profanes, les Métamorphoses d’Ovide, notamment dont les éditions ne tardent pas à être illustrées par des gravures. Cima compte parmi les premiers artistes vénitiens à représenter en peinture les épisodes des mythes et légendes de l’antiquité qui connaitront par la suite un très grands succès dans la peinture vénitienne.

 

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