Photographie

Villa de Georges Dussueil, 13, rue de la Ferme au Havre

Originaires de Provence, les Dussueil s’installent dans les différents ports du Nord de la France poussés par leurs activités commerciales. En 1880, la famille fonde au Havre « Dussueil et Cie ». Georges Dussueil (1848-1926) devient vite une personnalité respectée du Havre et fait partie de nombreuses associations. A partir de 1882, il entre au sein de la société des amis des Arts, participe aux activités de la commission d’acquisition du musée et devient membre fondateur du Cercle de l’art moderne en 1906. L’amateur joue un rôle majeur dans l’ouverture du musée à la création contemporaine.

 

Sa collection

En 1880, Dussueil a 32 ans quand il commence sa collection de tableaux. Il débute en acquérant des toiles et aquarelles d’Eugène Boudin. L’amateur possède jusqu’à neuf peintures de Boudin, qu’il prête pour l’exposition rétrospective de l’artiste organisée par le Cercle de l’art moderne en 1906. Excepté deux œuvres de Pissarro et un pastel de Sisley, Dusseuil n’a pas d’attrait particulier pour les peintres impressionnistes contrairement aux autres collectionneurs. Il leur préfère les fauves et les Nabis, que lui procurent  les galeries Bernheim et Berthe Weill, Bonnard et Vuillard notamment, avec leurs scènes intimistes. L’amateur soutient autant les jeunes artistes novateurs que les peintres régionaux comme Dufy et Friesz (natifs du Havre). On trouve dans sa collection des œuvres de l’école d’Honfleur, de l’école de Rouen et de l’école bretonne.

 

Une œuvre atypique

Vers 1904, une œuvre aussi exceptionnelle qu’atypique entre dans sa collection. Il s’agit d’un portait d’enfant réalisé par Gauguin Monsieur Loulou (Louis le Ray). Louis Le Ray dit Loulou est le neveu de Georges Dusssueil. Son portrait a été peint chez ses parents pendant la période bretonne du peintre, fait rare car l’artiste a très peu peint de vrais portraits d’enfants à ce moment-là. Exceptionnelle par son histoire et sa rareté, cette toile aux couleurs vives a été placée dans le salon de l’amateur entre un bouquet de fleurs d’Odilon Redon et le Carnaval à Fécamp d’Albert Marquet.

 

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