Journée d'étude "Libertés du corps et du geste. La question de la spontanéité en France au XVIIIe siècle"

Fragonard amoureux. Galant et libertin

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Le mardi 8 décembre 2015, la journée d'étude "Libertés du corps et du geste. La question de la spontanéité en France au XVIIIe siècle" avait lieu en parallèle de l'exposition "Fragonard amoureux. Galant et libertin". (Ré)écoutez ici les communications de la journée et découvrez en quelques lignes les intervenants.

Cette journée d’études consacrée à la notion de « spontanéité » dans les arts et la société en France au XVIIIe siècle a été organisée par Delphine Chambon et Elise Urbain, toutes deux doctorantes en Histoire de l’Art moderne à l’Université de Lille.

L’exposition Fragonard amoureux galant et libertin présente aussi bien des peintures, des gravures, des illustrations que des esquisses ou études diverses.

L’œuvre de Fragonard est donc extrêmement important, protéiforme, réunissant aussi bien des oeuvres très achevées où chaque détail est rendu avec beaucoup de finesse que des dessins beaucoup plus esquissés, beaucoup plus suggestif où la ligne fait émerger des formes vives.

Ces derniers dégagent une certaine spontanéité, légèreté, comme si l’artiste avait jeté sur la feuille, pris dans l’élan créateur les premières idées de sa pensée, contrairement à certaines de ses peintures, qui semblent davantage construites, composées, maîtrisées…

C’est cette constatation qui a servi de point de départ à l’élaboration de cette journée d’étude :

-    Qu’entend-on au XVIIIe siècle par « spontanéité » ?

-    Peut-on parler de spontanéité dans la société française du XVIIIe siècle ?

    -    Quelle est la place de la spontanéité au XVIIIe siècle? Est-elle réelle ou davantage feinte ?

Ces différentes questions ont été abordées à travers trois axes de réflexion: le corps (et son mouvement), le geste (créatif) et le regard (porté sur l’oeuvre), par des chercheurs en histoire de l’art et littérature.

 

« Il y en a bien peu qui en connoissent le fin ». Connoisseurs, demi-connoisseurs et goût pour le dessin en France au XVIIIe siècle

Delphine Chambon

Delphine Chambon est doctorante en Histoire de l’art moderne au sein du laboratoire IRHiS à l’université de Lille. Ses axes de recherches sont actuellement l’art français du XVIIIe siècle, l’histoire du collectionnisme, le marché de l’art au XVIIIe siècle et le goût pour le dessin. Elle prépare actuellement un article intitulé Conserver et présenter sa collection de dessins en France au XVIIIe siècle.

 

 

« Finissez monsieur Robert ! »: La rapidité du geste d’Hubert Robert

Sarah Catala

Sarah Catala débute actuellement son Doctorat en Histoire de l’art avec Sophie Raux au sein du Laboratoire IRHiS également à l’Université de Lille. Ses axes de recherches sont principalement l’art français du XVIIIe siècle, le dessin ancien et les pratiques sérielles. Elle a été conseillère scientifique pour de nombreuses expositions, dont la prochaine consacrée au peintre Hubert Robert qui se tiendra au musée du Louvre de mars à mai 2016. Parmi ses publications, nous pouvons citer La matière à l’oeuvre. Redécouverte du Lion de Fragonard, éditée cette année par la galerie Eric Coatalem à Paris.

 

 

Nocturnes libertins, ou la mise en scène de la spontanéité dans l’art d’aimer du siècle des Lumières

Marine Ganofsky

Marine Ganofsky est Maître de conférences à l’Université de St Andrews. Elle vient de finir son premier livre sur les nuits libertines, projet pour lequel sa thèse avait été une ébauche. Le prochain, déjà commencé, se penchera sur la nuit et les ombres au siècle des Lumières. Ses recherches tournent surtout autour du libertinage et de la littérature libertine, avec quelques détours heureux du côté de la peinture rocaille et de la philosophie matérialiste. Elle va éditer quelques nouvelles galantes peu connues pour la collection Lire le dix-huitième siècle.

 

 

« Plus de grâce que les plus beaux ornements »: la quête de la spontanéité dans le portrait féminin du XVIIIe siècle

Elise Urbain

Elise Urbain est doctorante en Histoire de l’art moderne en co-direction entre l’Université Lille 3 et l’Ecole du Louvre. Ses axes de recherches sont actuellement l’art français et anglais du XVIIIe siècle, en particulier le portrait peint et sculpté ainsi que l’histoire de la mode. Elle participe actuellement à la préparation d’une future exposition au musée des Arts Décoratifs consacrée à la notion de transgression dans l’histoire de la mode du XIVe siècle à nos jours et qui sera intitulée Tenue correcte exigée. Une histoire de vêtements qui ont fait scandale. Elle rédigera un chapitre de ce catalogue consacré au négligé vestimentaire et au manque de tenue.

 

 

Pétiller d’esprit: les sociabilités du bon mot au XVIIIe siècle

Jean-Alexandre Perras 

Jean-Alexandre Perras est chercheur postdoctoral de la British Academy et Junior Research Fellow à Jesus College, à l’université d’Oxford. Ses travaux portent sur les représentations et les pratiques de la sociabilité sous l’ancien régime. Sa thèse, L’Exception exemplaire : Inventions et usages du génie, XVIe-XVIIIe siècle, sera bientôt publiée aux Éditions Classiques Garnier (2015). Il s’intéresse présentement à l’histoire culturelle et littéraire de la frivolité et à ses relations à la question du luxe, au papillotage, au persiflage, et aux représentations de la légèreté au XVIIIe siècle. 

 

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Du 13 mars au 11 août 2024
Tarsila do Amaral, Villarejocom ponte e mamoeiro, 1953
"Tarsila do Amaral. Peindre le Brésil moderne" : 1ère rétrospective intégrale de son Œuvre en France

Dès le 9 octobre au musée