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Autorretrato (red coat), Tarsila do Amaral
Autorretrato (red coat), Tarsila do Amaral © Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A. / photo Museu Nacional de Belas Artes / Ibram, Rio de Janeiro / Jaime Acioli

Tarsila do Amaral : portrait d’une artiste audacieuse en 6 dates clés

Dès le 9 octobre au Musée

Elle rêvait de peindre le Brésil, elle a réinventé l'art brésilien : partez à la rencontre de Tarsila do Amaral à travers 6 dates clés qui ont façonné son parcours hors norme. Une histoire à découvrir à travers ses œuvres exposées au Musée dès le 9 octobre.

1886 : Tarsila do Amaral voit le jour

Tarsila do Amaral naît dans une famille de grands propriétaires terriens de São Paulo. Élevée dans un environnement privilégié, elle s'initie très jeune aux arts, à la musique et au français, complétant son cursus scolaire à Barcelone.

1913 : Tarsila do Amaral signe pour l’indépendance

Malgré une vie confortable, la jeune femme rêve d'indépendance et d'expression artistique. Son mariage traditionnel conclut à l'âge de vingt ans semble étouffer ses aspirations. Lorsque son époux refuse de soutenir son désir de peindre, elle prend une décision radicale : elle divorce, déterminée à suivre sa vocation artistique !

Caipirinha, Tarsila do Amaral
Caipirinha, Tarsila do Amaral © Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

1920 : Tarsila do Amaral part pour Paris

Centre névralgique de l'avant-garde artistique, Paris accueille Tarsila do Amaral, alors en quête d’une éducation dans les arts. Reproduisant le parcours typique de tout artiste brésilien de sa classe sociale, elle suit une formation traditionnelle à l’académie Julian puis auprès du peintre Émile Renard, tout en découvrant le Cubisme, le Futurisme et Dada dans les salons parisiens.

De retour au Brésil deux ans plus tard, elle rejoint le "Grupo dos Cinco", un groupe d’artistes modernistes engagés dans la redéfinition de la culture brésilienne. Et c’est lors de son second séjour à Paris peu de temps après que l’artiste réalise l’importance de réinterpréter l’identité brésilienne. De cette prise de conscience naît par exemple A Negra (1923) et plus tard Abaporu (1928), des créations qui questionnent la brésilianité dans un retour au primitif.

1924 : Tarsila do Amaral redécouvre l’identité brésilienne

De retour au Brésil, Tarsila plonge dans les souvenirs de son enfance. Paysages pittoresques, églises baroques, nature luxuriante et traditions populaires nourrissent ses créations. Ses toiles sont marquées par des couleurs vives et une audace renouvelée, explorant avec passion le métissage culturel du Brésil.

Malgré son succès, l’artiste est frappée de plein fouet par la crise de 1929. Contrainte d’hypothéquer son domaine familial et de travailler, elle se tourne vers une peinture plus engagée socialement.

Operários, Tarsila do Amaral
Operários © Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

1931 : Tarsila do Amaral affirme son engagement politique et social

Toujours en quête d'une identité plus affirmée, Tarsila s'intéresse aux idéologies de gauche et se rend en URSS en 1931. Ce voyage, ses nouvelles amitiés et ses convictions politiques - qui lui coûtent la prison l’année suivante - influencent profondément son travail. Elle intègre les préceptes du réalisme social, peignant dans un style renouvelé les thématiques de la ruralité, du milieu industriel, de la classe ouvrière, avec une attention particulière pour les conditions de travail des femmes.

A Metrópole, Tarsila do Amaral
© A Metrópole © Tarsila do Amaral Licenciamento e Empreendimentos S.A.

1950 : Tarsila do Amaral retourne à ses premières sources d’inspiration

Dans les années 1950, l’artiste brésilienne délaisse la peinture d’inspiration socialiste et revient aux paysages semi-cubistes, un style hérité de ses rencontres parisiennes et qu’elle garde jusqu’à la fin de sa vie. Elle se consacre alors à des commandes variées, à des projets d’illustration et continue à exposer ses œuvres tout en capturant les transformations urbaines de son pays.

En 1973, Tarsila do Amaral s'éteint à São Paulo, laissant derrière elle un héritage de 270 œuvres. Par son travail, elle a non seulement marqué son époque, mais a aussi largement contribué à faire rayonner l’art moderne brésilien sur la scène internationale.

Vous souhaitez découvrir son travail ? Rendez-vous dès le 9 octobre : le Musée vous invite à explorer l’héritage de cette artiste audacieuse dans une exposition vibrante et colorée !