Parce qu’elles sont moins visibles et reconnues que leurs homologues masculins, et pour gagner leur indépendance financière, les artistes femmes sont plus que les hommes adeptes de la pluridisciplinarité.
Mode, décoration intérieure et costumes de spectacles vivants, portraits mondains et objets, notamment des poupées, leur permettent d’atteindre l’autonomie financière.
La « poupée-portrait » est inventée par Marie Vassilieff (ci-contre) et devient une production lucrative pour l’artiste qui fabrique aussi des marionnettes pour des
compagnies de théâtre.
C’est aussi le cas de Sophie Taeuber-Arp qui reçoit une commande en 1918 du Théâtre de marionnettes de Zurich pour le conte Le Roi Cerf, de Carlo Gozzi (ci-dessous).
L’artiste polonaise Stefania Lazarska ouvre, en 1914, un atelier de confection de poupées revêtues de costumes historiques ou folkloriques vendues au profit de la communauté artistique polonaise à Paris : en 1915, elle employait 210 personnes.
D’autres artistes montrent un véritable talent pour les affaires — Sonia Delaunay ou Sarah Lipska ouvrent des boutiques où elles présentent vêtements, meubles et objets de leur création.
À retrouver dans l'expo Pionnières jusqu'au 10 juillet 2022 !